lundi 21 avril 2014
Max Weber et la liberté
lundi 14 avril 2014
1914,1938, 2014
mardi 1 avril 2014
12 propositions d'analyses sur la nomination de Manuel Valls
1. C'est la plus forte réaction que pouvait avoir François Hollande dans le cadre contraint où il se trouve.
2. La gauche de la gauche est déçue, mais pouvait-on infléchir une politique à gauche quand les citoyens qui se sont exprimés ont voté plus à droite ?
3. Manuel Valls est à la droite du PS, mais la droite du PS, est-ce une gauche bourgeoise ? Il a été plus de dix ans maire d'Evry, et le thème de l'insécurité touche les milieux populaires qui y sont les plus exposés.
4. Redresser les finances publiques et donner des marges de manoeuvre aux entreprises est une nécessité devenue d'autant plus forte après l'échec, annoncé et prévisible, de la renégociation du traité européen.
5. S'y ajoute la nécessité de réformer l'Etat. On ne peut se contenter de faire "avec moins" sans essayer de "faire différemment".
6. François Hollande pourra davantage présider comme il l'entendait, c'est-à-dire orienter et fédérer, avec un premier ministre ayant plus d'autorité et étant davantage le chef du gouvernement.
7. Le changement a été fait en pensant à l'opinion, mais il était en outre une nécessité technique : la gestion, pour ne prendre qu'elle, de l'affaire des écoutes de l'ancien président a montré à quel point
personne ne coordonnait non pas seulement l'action, mais les réactions gouvernementales.
8. Dans la situation telle qu'elle est, aucun gouvernement ne peut prendre de mesures populaires. Quitte a être impopulaire, autant être clair et éventuellement efficace.
9. La refonte de la fiscalité est partie avec Jean-Marc Ayrault.
10. On ne sort pas durablement du dilemne qui est celui du président de la République depuis 1962 : prendre comme premier ministre un collaborateur loyal et désintéressé, et risquer qu'il manque de poids politique, ou quelqu'un qui représente une force, et le risque de concurrence existe.
11. Le nouveau premier ministre a ses forces et ses limites, il doit prouver qu'il sait distinguer l'essentiel et l'accessoire, fédérer au-delà d'un clan soudé (mais ce préalable est indispensable en politique), élargir ce qu'une ligne "républicano-républicaine" peut avoir d'étroit et d'autoritaire pour le principe (cf. l'affaire Dieudonné).
12. Qu'aurait été la réaction des commentateurs en cas de maintien de Jean-Marc Ayrault et de virage à gauche de la politique gouvernementale ?