lundi 16 mai 2011

Insomnie strauss-kahnienne


Il y a bien des types d'insomnies. La mienne est, curieusement, strauss-kahnienne. Curieusement, d'ailleurs, car je ne croyais pas vraiment à la candidature Strauss-Kahn, que je voyais minée d'avance par le positionnement du candidat éventuel, et même par son bon bilan (je le pense) à la tête du FMI, difficile à vendre à l'électorat de gauche.

Nous sommes depuis dimanche matin bombardés d'informations, et nous avons lundi été grisés d'images. "La chute", titre-t-on ici ou là. Elle est terrible. Elle attire comme un spectacle douloureux et fascinant.

Nous apprenons bien des choses sur le système judiciaire américain, et, par ricochet, sur le système judiciaire français. Ce qui est nouveau, pour beaucoup d'entre nous, c'est de voir un homme qui était il y a si peu de temps au sommet du pouvoir livré à la machine implacable. Terrible spectacle. Le basculement d'un destin, d'abord presque en direct, puis tout à fait en direct : n'est-ce pas au fond ce qui attire les foules lors d'une campagne présidentielle ?

Nous apprenons bien des choses sur la jungle de la société de l'information, quand des journalistes expliquent que des images sont choquantes et dégradantes alors même qu'ils les passent en boucle et les commentent avidement, guettant sur le visage de DSK les signes de fatigue, d'éventuelle défaillance, d'accablement. Il est devenu la chose des autres, et d'une certaine manière, la foule le possède, alors même qu'il est en train de perdre ce qui le rendait fascinant : le pouvoir détenu comme celui qui paraissait à tant de Français à portée de sa main.

Nous voyons surgir les accusations implacables, nous voyons ses amis se débattre, oser de temps à autre la thèse du complot, s'accrocher à des espoirs ténus. Et puis, très vite, le trou qui se forme est comblé par d'autres, parce que quand bien même Dominique Strauss-Kahn parviendrait à s'innocenter, cela sera trop long, à moins d'un miracle vendredi. Qui lui succèdera à la tête du FMI ? Qui est désormais le favori pour les primaires socialistes ? Après un bref refus de principe, tous avancent des réponses à ces questions.

Nous voyons les entourages, les soutiens, les supporters se désespérer. Comme une armée qui se préparait à combattre, dans cette guerre simulée qu'est parfois la politique démocratique, et qui est soudainement démobilisée. Le leader attendu n'est plus là ; objet de mépris pour les uns, de compassion pour les autres, victime d'une machination ou d'une formidable méprise pour ceux qui le pensent innocent. C'est dorénavant son propre destin, sa propre survie d'homme public, qui devient sa grande affaire, son combat.

Il n'est plus un acteur de l'histoire, il devient le sujet d'une affaire dont on sait déjà qu'elle sera l'un de ces épisodes qu'on évoquera longtemps, sur le mode du regret pour les uns, avec une satisfaction féroce pour les autres. Une affaire qui, si elle n'est pas rapidement démentie par l'enquête des défenseurs, prête en outre à rire - et l'humour est l'ange exterminateur de l'univers médiatique.

Même quand on n'a pas partagé pas les espoirs que DSK a suscités, on pense à ceux qui voyaient en sa candidature une chance de moderniser le parti socialiste, de trouver enfin une voie qui allie efficacité économique et justice sociale. Ceux-là ont le sentiment d'un accident, et mettront plus de temps que d'autres à se déprendre d'un sentiment d'irréalité.

Antoine Cournot, mathématicien et philosophe du XIXe siècle, disait que le hasard, en histoire, était représenté non pas par les institutions, non pas par les systèmes, mais par les individus et leurs actions. La loi d'airain du leadership, que les républicains d'autrefois auraient voulu éviter, s'est imposée, et elle a engendré ces micro-événements (au vu de l'histoire globale) terribles, par lesquels ce qui touche un homme, qu'il en soit ou non responsable, retombe sur tout un courant, avec ce que celui-ci charrie d'ambitions et d'espérances.

Les émotions suscitées par cette affaire sont violentes et troubles. Les contempler, les ressentir en partie, cela suffit bien à retarder le sommeil.

15 commentaires:

Ana Bee a dit…

Cette affaire sème la confusion. Mais peut-on croire sérieusement que DSK, après un déjeuner avec sa fille, se serait jeté sur une jeune femme pour la violer dans un hôtel bondé de caméras (tous les Sofitel le sont ...) ?
Les ennemis pullulent et cette affaire arrive à point pour bon nombre de personnes ...

Anonyme a dit…

Je suis surpris par le terme d'images choquantes ou terribles.. DSK subit ce que n'importe quel homme ou femme, dans l'anonymat, peut rencontrer chaque jour. Ce qui peut nous choquer est selon moi soit un reveil de notre conscience face au marteau implacable de la justice et de ses mécanismes que la plupart d'entre nous ne connaissent pas, soit la pompe a scandale que notre connexion médiatique illimitée réclame chaque jour...

Cédric Maurin a dit…

La France, pour une basse histoire de moeurs dont la justice déterminera la véracité, vient peut être de perdre l'occasion d'en finir avec une politique franco-française, qui nous le voyons bien n'a presque plus de leviers pour être réellement efficace et donc apparaît clownesque et désintéresse de ce fait les Français. En effet, DSK était sans doute un des rares hommes capables à pouvoir exliquer et acclimater les français à ce que sont les insitutions mondiales qui mènent la planète, et quelle place doit tenir la France pour retrouver une place de choix dans le concert des nations: et c'est à mon avis, le rôle de la gauche au XXIème siècle, que de concilier mondialisation et justice sociale en essayant par des alliances internationales d'infléchir un système devenu kafkaien et de sortir du champ de l'Etat national, où la droite actuelle se recroqueville par les débats sur les frontières, le protectionnisme économique ou encore l'identité nationale. Après l'engagement de José Bové dans EELV, et cette affaire DSK, la France est passée à côté de 2 occasions de vraiment mener un débat sur la mondialisation,ses institutions et le positionnement que la france doit prendre, il reste pour cela les réflexions de Jacques Attali, qui pourrait, sur ces sujets, être un conseiller du futur candidat du PS.

Gilles F a dit…

Bien d'accord avec Cédric : si il ne faut pas confondre les hommes - faillibles- et les idées, il est bien dommage, dans une société hypnotisée par l'individualisme et le consumérisme, que le renouvellement des idées ne passe que par le renouvellement des hommes. Avec DSK, on pouvait formuler l'hypothèse d'un débat, à gauche et même ailleurs... voire un tournant social-démocrate. DSK écarté - et l'hypothèse du complot est tout autant légitime qu'une autre (on parle quand même du directeur du FMI... il y a de puissants intérêts en jeu, et pas seulement ceux de la présidentielle)- les options, se réduisent. Sic transit gloria mundi !

Alexis Seydoux a dit…

Il est en effet intéressant de voir deux modèles de démocratie, l'anglo-saxone et la française, dans lesquels le pouvoir judiciaire et le “contre-pouvoir" de la presse sont si différents.
Aux États-Unis, le système judiciaire est différent, avec ce système fondé sur l'accusation et les étapes précises héritées des libertés individuelles du système britannique du XVIIe siècle.
En France, la procédure inquisitoire fondée sur un État plus présent et plus régulateur.
Dans notre pays, les journalistes et les hommes politiques vivent dans la même sphère et se côtoient. Seulement, il y a des limites non écrites à ne pas franchir, notamment sur la vie privée.
Aux États-Unis, ce sont deux sphères séparées qui ne doivent pas avoir de relations sous peine de mettre fin à la carrière de l'un ou de l'autre.
C'est aussi cela ce que cette affaire nous apprends sur la "société du spectacle" ou toutes les affaires politiques sont mises en scène de manière inconsciente par les médias.

Anonyme a dit…

Je pense toujours depuis dimanche être dans un cauchemar désagréable. Comment un homme aussi haut placé peut il perdre les pédales à ce point.
La seule explication plausible est que cet homme est malade, souffrant d'addiction au sexe comme un alcoolique l'est avec l'alcool. Et dans ce cas mieux vaut que cette dramatique affaire ait eu lieu maintenant.

Imaginons seulement, mai 2014, DSK président de la république arrêté aux États Unis pour tentative de viol. Au moins les dégâts sont limités (d'un point de vu purement politique).

Jérôme Grondeux a dit…

Merci pour la qualité de tous ces commentaires. Je suis d'accord sur le fait que pour la gauche, il vaut mieux que cette affaire soit arrivée maintenant que plus tard, parce que le PS ne manque pas d'hommes politiques d'envergure. Sur le fond, oui, il faut rester prudent, et ne donner ni dans le lynchage ni dans le déni de justice : le drame, c'est quand les médias et les associations se substituent à la justice.
L'échange entre Cédric et Gilles est passionnant, parce qu'ils exposent très bien les enjeux politiques, et jettent une lumière sur le gâchis qu'engendre cette affaire. Il y a beaucoup à dire sur cette perspective d'une gauche régulatrice et tenant compte de la mondialisation, j'espère pouvoir y revenir dans ce blog et encourager ainsi ce débat.
Merci à Alexis pour cette mise en perspective des deux types de rapports entre journalistes et hommes politiques : chez nous, de ce point de vue, la centralisation a fait des ravages !
Enfin, l'aspect "cauchemar", on peut le comprendre. J'ai essayé d'analyser le problème de l'avenir de la mouvance DSK dans un article qui doit paraître dans la page Débats/opinions du Figaro.

Bernard S. a dit…

Entre lundi et ce jour, mercredi, bien des choses ont été dites et écrites. Concernant les commentaires vis-à-vis de DSK, la position juste serait de s’en tenir à la présomption d’innocence, et de la compassion pour la présumée victime. Quant aux amis, il est normal qu’ils soutiennent DSK, tout en ayant raison gardée vis-à-vis de la victime, libre à eux ensuite en cas de culpabilité de le soutenir ou pas.
On se souvient que trop des ravages de l’affaire Baudis, agressé par certains médias, lâché par certains de ces amis pour au final être disculpé.
Que l’on regrette ou pas, les grands de ce monde sont médiatisés à outrance. Quand cela va bien, tout le monde est heureux, Sarkozy ministre de l’intérieur avec femme et enfant dans son bureau, DSK au G8, G20 et autres rassemblements. Mais quand cela va mal, divorce, mise en cause dans une affaire de viol, les médias ne vont pas s’arrêter, ils continuent. Et ce que je regrette le plus dans les médias français, ce n’est pas qu’ils parlent ou ne parlent pas des affaires, mais ce qu’ils en disent.
Ainsi dans les affaires de cœur de Sarkozy, c’était aux médias de dénoncer le caractère théâtral et arrangé de son voyage en Guyane avec sa femme Cécilia. C’était aux médias d’expliquer que dans l’affaire Woerth, ce qui était scandaleux et inacceptable dans une démocratie, c’était le mélange des genres, ministre des finances et trésorier du parti politique au pouvoir. C’était aussi aux médias de dire qu’un président avec une fille illégitime utilisant les deniers de la république à des fins personnels nous ramènent à la monarchie de Louis XIV ou Louis XV avec les maitresses officielles.
Pour en revenir au côté politique de l’absence de DSK aux prochaines élections, je serais d’accord avec un commentateur politique qui disait que nous reviendrons à un combat gauche droite plus traditionnel, et que les socialistes Hollande ou Aubry, avec leur côté janséniste, avaient plus d’arguments pour s’opposer au candidat libéral Sarkozy.
Si DSK représentait l’entrée du parti socialiste dans la mondialisation avec ce côté démocratie chrétienne, le peuple de gauche n’est peut-être pas aussi prêt à y entrer, ou du moins dans les conditions préconisées par DSK. Ce débat, me semble-t-il, sera celui des prochaines élections, avec le Front National absolument contre, avec Sarkozy à l’opposé dans les faits et un peu moins dans la parole, et le parti socialiste entre les deux avec un positionnement dépendant du candidat, comme l’aurait été celui de DSK.

Jérôme Grondeux a dit…

Nous avons là un vrai ajout au débat. Je crois personnellement que de toute manière la candidature de DSK aurait été très problématique. Hollande a une équation intéressante, parlementaire, républicaine, libérale politique et assez enracinée à gauche, avec le risque qu'il se censure et peine à articuler un programme clair.
Mais le regret demeure, au-delà du côté rassurant de retrouver le clivage gauche/droite : il y aurait eu un sacré débat sur le rapport entre la gauche et la mondialisation, que DSK aurait été obligé de mener franchement, quitte à ce qu'il y ait le dessous.
Le risque avec Martine Aubry, et me^me avec Hollande s'il se censure trop, c'est de retrouver l'ambiguité fondamentale du mitterrandisme, combinant un discours "gauche traditionnelle" avec une pratique de modernisation à reculons, d'adaptation voilée à la "nouvelle donne". Je repense à Martine Aubry chantant l'internationale avec ses conseillers avant de quitter son ministère, par exemple... Un certain confort intellectuel de la gauche risque d'être acheté par un noyage de poisson.
On attend toujours que la gauche combine le social et la mondialisation, comme on attend toujours que la droite combine le national avec la même mondialisation. Mais dépassant les deux, la perspective d'une autre combinaison, celle du "modèle républicain" et de la nouvelle donne mondiale, serait passionnante à tenter !

tribak a dit…

C'est l'hypperréel, disait Baudrillard ! C'est à dire, le réel trompeur que l'image arrive à mettre à la place du vrai réel ... mentir mentir mentir jusqu'à ce que tout le monde y croit. Cette affaire, de A à Z, sème le doute.

Jérôme Grondeux a dit…

Il y a cependant une procédure judiciaire en cours, et, derrière, une réalité à connaître, malgré l'effet "mise en boucle". Et deux enquêtes concurrentes.

Bernard S. a dit…

Les arguments avancés par monsieur Grondeux sur le côté miterrandien et gauche traditionnel de Martine Aubry et de François hollande me semblent exacts, avec un discours plus « social réaliste » chez Hollande. Mais attention Martine Aubry n’a pas commencé sa campagne. Il faudrait que cette campagne soit effectivement le débat sur la façon de faire entrer la France dans la mondialisation.
Il y a un autre débat qui aussi risque de se faire jour, c’est sur a façon de gouverner du président. Si DSK pouvait être présenté par ses adversaires comme le Sarkozy de gauche, Hollande ou Aubry peuvent être, comme je l’ai entendu, qualifiés de jansénistes. Et même, si c’est Martine Aubry qui est choisi pour le PS, nous aurons une femme, qui se présente sans y avoir pensé depuis 2 ans en se maquillant tous les matins, et qui incarnera la présidence moins machiste, surement plus proche des gens, et je pense plus républicaine. Il y aurait une gouvernance proche des pays de l’Europe du Nord. Il me semble que les approches politiques d’Eva Joly et de Martine Aubry se ressemblent.
Autre point de vue, l’affaire DSK, l’hyper présidence de Sarkozy peuvent-elles remettre en cause dans l’esprit des français l’élection du président de la république au suffrage universelle, ou au moins ce concept de royauté républicaine ?

Jérôme Grondeux a dit…

Ce commentaire touche au fond des choses. Oui, F. Hollande et M. Aubry ont un côté plus distancié dans la quête du pouvoir.
Martine Aubry peut-elle reprendre le dossier mondialisation/gauche ? Je crois que la position de premier secrétaire, et ses soutiens disparates la gêneraient dans cette tâche. Mais je sous-estime peut-être le personnage.
Mais la question de fond est la suivante : peut-on donner une tonalité 100% républicaine à notre élection du président de la république au suffrage universel ?
La référence à l'Europe du Nord, justement, accroit la difficulté. Nous sommes ce curieux pays "latino-germanique" pour parler comme les gens de la Belle Epoque. Et vous le sentez bien, car la fin de votre commentaire s'interroge sur cette élection elle-même.
Je partage cette interrogation sur le plan théorique, mais je crois qu'on ne reprend jamais au suffrage universel ce qu'on lui a donné, et on voit à quel point cette élection, quand la campagne se déploie vraiment, passionne le pays. Justement parce qu'elle est à la jonction de son monarchisme et de son républicanisme.
Est-il au fond possible, dans cette conjoncture, d'être élu quand on n'y pense pas depuis longtemps, qu'on n'en a pas profondément envie ? Malgré le discours, il me semble (peut-être à tort) que Martine Aubry et François Hollande sont de ce point de vue très différents.
Là-dessus, on pourrait discuter (et avec un grand plaisir) pendant des heures, pour s'approcher de la vérité de ce pays.

Bernard S. a dit…

Reprenant votre interrogation : « Peut-on donner une tonalité 100% républicaine à notre élection du président de la république au suffrage universel ? ».
D’abord, comme l’a fait Nicolas Sarkozy, avec le thème de la rupture pour s’éloigner de l’UMP qu’il avait créé, et Ségolène Royal en s’appuyant plus sur le peuple de gauche que sur le PS, il faut prendre ses distances avec le parti dont on est issu.
Mais attention, pas trop de distance, rappelons-nous du « Mon projet n’est pas spécialement socialiste » de Jospin, car même si l’élection est un contrat entre les électeurs et un homme, il n’en reste pas moins qu’il faut un parti pour se présenter et être élu.
François Hollande a déjà commencé ce travail, tout en défendant le projet socialiste, il s’éloigne du cercle des dirigeants. Il est évident, qu’après s’être déclaré, il faudra que Martine Aubry fasse la même démarche. Quant à son désir d’être élue, ou même de se présenter, en avait-elle envie ? Je suis comme vous sceptique, mais c’est une femme, et sauf à faire semblant, elle n’a pas cette ambition des hommes, qui une fois élus, dévoient le comportement du président.
Je suis aussi d’accord avec vous sur l’intérêt des français pour l’élection du président, qui jusqu’à présent ne s’est pas démenti. Mais une fois élu, il semble y avoir une constance. A l’exception de De Gaulle, les présidents réélus n’étaient pas entièrement aux affaires, Mitterrand et Chirac étaient en cohabitation. Giscard d’Estaing président en complet exercice du pouvoir a été battu. Quid pour Sarkozy ?
Quid du mode d’élection ? Effectivement en 1965, l’élection représentait vraiment un contrat entre le candidat et le peuple, tout comme 1981 et 2007. Mais maintenant, avec le nombre de candidats et le spectre du 21 avril 2002, en fonction des sondages certains candidats se présenteront ou pas. Certains constitutionalistes parlent d’élection à 3 tours.
Toutes ces questions sur cette élection, font que je serai d’accord avec Attali, qui pense, pour d’autres raisons, que le président de la République ayant perdu beaucoup de pouvoir depuis 20 ans, doit rester élu au suffrage universel, pour incarner l’identité nationale, le 1er ministre gouvernant le pays comme cela se fait dans les autres pays européens.
On rejoindrait alors les monarchies européennes, avec un président monarque, sans pouvoir, élu au suffrage universel représentant la nation.
Vous aviez dit, sous forme de boutade lors d’une conférence, que les français aimaient les présidents de la République quand ils étaient morts. Vous semblez avoir raison. On reparle de Pompidou comme un bon président, on fête Mitterrand pour les 30 ans de 1981, Chirac est très aimé des français, pour Giscard d’Estaing, c’est plus difficile mais attendons.

Jérôme Grondeux a dit…

Dans cette perspective, la logique serait de présenter aux Français un ticket de départ président-premier ministre, mais cela sera difficile pour le candidat socialiste sans se priver d'une partie de ses soutiens.