En 1965, la France a pour la dernière fois à ce jour présenté un budget en équilibre. Cela avait été une bataille du ministre des finances, Valéry Giscard d'Estaing, qui avait, en s'appuyant sur Charles de Gaulle, fait pression sur le premier ministre Georges Pompidou.
Si Charles de Gaulle avait accepté et encouragé cela, ce n'était pas par orthodoxie libérale. Marqué par le catholicisme social, entouré de technocrates dont plusieurs venaient de l'aile la plus réformiste de la SFIO des années 1930, habité comme il l'était par l'idée que l'Etat était le garant et l'aile marchante de la souveraineté nationale, Charles de Gaulle était éloigné de toute idée d'Etat minimal.
Simplement, c'était un militaire. C'est pour cela d'ailleurs qu'il a toujours refuser d'endosser la paternité de la formule "l'intendance suivra". Les militaires savent que l'intendance est importante. Ils savent que la logistique est importante. Ils savent qu'il faut avoir les moyens de sa politique.
Dans sa jeunesse, Charles de Gaulle avait connu l'humiliante débâcle financière du Cartel des gauches, le gouvernement devant aller quémander à la banque Morgan les moyens de sa survie. Le redressement de la situation financière de l'Etat, en 1958 était une priorité non pas pour que l'Etat se soumette aux diktats de la finance, mais pour qu'il s'en affranchisse.
Je rappelle cela parce que je crois que nous n'avons rien à gagner à confondre le double problème du déficit et de l'endettement de l'Etat et le problème de l'impuissance de l'Etat. C'est la grande erreur des souverainistes ; si nous voulons un Etat qui puisse être efficace et se fixer des priorités, il faut que nous ayons un Etat bien géré.
C'est une exigence absolue : pas forcément l'équilibre, mais au moins un déficit contenu dans des bornes raisonnables. C'est le levier principal de l'action politique que nous sauverons ainsi. Nous sortons de quarante ans de dérive financière, entre la gauche qui augmente les dépenses et la droite qui baisse les impôts, avec quelques passages où les rôles se sont intervertis. Et on ne peut pas dire que durant cette période, où la moitié de la richesse produite par la nation revenait à la puissance publique, ait été celle des grandes ambitions politiques.
Dans la campagne présidentielle qui s'annonce, il appartient aux équipes des candidats majeurs de pouvoir donner un contenu concret au réexamen de la fiscalité et des dépenses publiques non pas contre, mais pour l'Etat. Et de tenir ferme là-dessus dans l'entre-deux-tours....
Si Charles de Gaulle avait accepté et encouragé cela, ce n'était pas par orthodoxie libérale. Marqué par le catholicisme social, entouré de technocrates dont plusieurs venaient de l'aile la plus réformiste de la SFIO des années 1930, habité comme il l'était par l'idée que l'Etat était le garant et l'aile marchante de la souveraineté nationale, Charles de Gaulle était éloigné de toute idée d'Etat minimal.
Simplement, c'était un militaire. C'est pour cela d'ailleurs qu'il a toujours refuser d'endosser la paternité de la formule "l'intendance suivra". Les militaires savent que l'intendance est importante. Ils savent que la logistique est importante. Ils savent qu'il faut avoir les moyens de sa politique.
Dans sa jeunesse, Charles de Gaulle avait connu l'humiliante débâcle financière du Cartel des gauches, le gouvernement devant aller quémander à la banque Morgan les moyens de sa survie. Le redressement de la situation financière de l'Etat, en 1958 était une priorité non pas pour que l'Etat se soumette aux diktats de la finance, mais pour qu'il s'en affranchisse.
Je rappelle cela parce que je crois que nous n'avons rien à gagner à confondre le double problème du déficit et de l'endettement de l'Etat et le problème de l'impuissance de l'Etat. C'est la grande erreur des souverainistes ; si nous voulons un Etat qui puisse être efficace et se fixer des priorités, il faut que nous ayons un Etat bien géré.
C'est une exigence absolue : pas forcément l'équilibre, mais au moins un déficit contenu dans des bornes raisonnables. C'est le levier principal de l'action politique que nous sauverons ainsi. Nous sortons de quarante ans de dérive financière, entre la gauche qui augmente les dépenses et la droite qui baisse les impôts, avec quelques passages où les rôles se sont intervertis. Et on ne peut pas dire que durant cette période, où la moitié de la richesse produite par la nation revenait à la puissance publique, ait été celle des grandes ambitions politiques.
Dans la campagne présidentielle qui s'annonce, il appartient aux équipes des candidats majeurs de pouvoir donner un contenu concret au réexamen de la fiscalité et des dépenses publiques non pas contre, mais pour l'Etat. Et de tenir ferme là-dessus dans l'entre-deux-tours....
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