La situation grecque est potentiellement révolutionnaire. Le gouvernement vient de perdre tous ses appuis extérieurs sans gagner aucun nouvel appui intérieur. Et s’il ne démissionne pas très vite, tout cela peut devenir incontrôlable.
Face à cette situation nouvelle, la position de tous ceux qui contestent le « système » n’est pas renforcée mais fragilisée. Ils n’ont aucune proposition pour traiter la crise différemment et ne sont pas prêts à prendre le pouvoir en profitant de la crise.
Et derrière, une vraie question : faut-il directement consulter les citoyens dans une situation d'urgence ? Les dirigeants ne doivent-ils pas d'abord prendre leur responsabilité, et prendre le risque d'être ensuite désavoués ? Le référendum est-il une formule magique ou un abandon de la nation à l'opinion ?
Le gouvernement français actuel se trouve à la barre en pleine tempête. Position périlleuse, mais qui peut lui permettre de retrouver, au moins temporairement, une certaine crédibilité. La réactivité de Nicolas Sarkozy pourrait trouver là un terrain favorable.
Le parti socialiste, quant à lui, a une bonne occasion de montrer s’il est prêt à gérer les affaires de la France. Sa prise de position est pour l'instant un peu décalée, il me semble qu'il pourrait sans péril soutenir ponctuellement les efforts franco-allemands, tout en se réservant de juger le résultat ; François Hollande devrait intervenir plus personnellement. Les heures décisives ne sont pas celles où l'on fait campagne, mais celle où l'on se situe.
L’histoire est en marche, et avance aussi par des décisions hasardeuses, qui involontairement posent le doigt où cela fait mal : en l’occurrence le manque de gouvernance de l’Europe !
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