La prise de bec entre Daniel Cohn-Bendit et François Bayrou est du pain bénit dans une campagne européenne dont on peut dire qu’elle ne passionne pas les foules, quand bien même les militants peuvent s’y investir afin que leur formation sorte avec les honneurs de ce « test politique ». Enfin de l’animation… Ce clash m’intéresse surtout pour ce qu’il nous apprend sur François Bayrou et plus encore sur la situation où il a mis, en France, une partie importante du centre. Il m’intéresse aussi parce que je cherche à mieux cerner le substrat éthique, philosophique, voire spirituel, de la démocratie politique. Derrière tout échange politique un peu vif, toute discussion animée, même d’un niveau faible, il y a une conception de la démocratie qui se profile, puisque la démocratie est consubstantielle au libre débat politique.
Revenons en détail sur cet échange. François Bayrou commence un déplacement du débat politique vers la charge personnelle avec son « quand on fait des réponses trop longues, c’est qu’on se sent mal ». Il ne s’agit plus de contrer des arguments (vous avez tort ou raison, je ne suis pas d’accord, cela n’est pas exact, etc.) mais de mettre en jeu la personnalité de l’adversaire. On n’interprète plus ce qu’il dit, mais la manière dont il le dit, manière sensée révéler son malaise intérieur. Sa mauvaise conscience. Daniel Cohn-Bendit affirme en retour qu’il n’est pas « mal à l’aise » mais « fatigué », entre autres par les insinuations qui font de lui une sorte d’allié du président de la République. François Bayrou cite ensuite la réponse de Nicolas Sarkozy à une interpellation de Daniel Cohn-Bendit, réponse dans laquelle le premier dit au second qu’ils se téléphonent souvent, et qu’il est venu trois fois déjeuner à l’Élysée.
C’est ce dernier détail qui met le feu aux poudres. Le candidat écologiste précise qu’il y est venu en tant que président de groupe, et le leader du Modem enfonce le clou d’un « vous êtes mal à l’aise ». Le tutoiement de Daniel Cohn-Bendit, le voussoiement de François Bayrou s’opposent au long de l’échange : on a l’impression que le second éloigne le premier pour mieux épauler et viser.
C’est alors que Daniel Cohn-Bendit qualifie l’attitude de son adversaire d’ « ignoble », et il s’en explique : le président du Modem sait que les présidents de groupe sont amenés à déjeuner avec le président de la République. C’est François Bayrou qui passe au substantif, essayant de dire quelque chose sur l’ignominie (il s’apprête probablement déjà à relancer la polémique de 2001 qui avait déjà touché Daniel Cohn-Bendit) ; il ne peut interrompre son adversaire, qui lance le fameux, « ben mon pote, jamais tu seras jamais président de la République parce que t’es trop minable ». Ce n’est pas cette dernière phrase, semble-t-il, qui a fait sortir François Bayrou de ses gonds, puisque celui-ci essayait déjà de rebondir sur « l’ignominie » avant que Daniel Cohn-Bendit ne l’insulte. François Bayrou n’est pas sorti de ses gonds. Il a choisi de contrer son adversaire, qui vient de neutraliser l’argument de la proximité avec Nicolas Sarkozy, en sortant une arme d’un autre calibre… Et il retourne l’accusation d’ignominie en relançant les accusations de 2001.
Je penche pour la vérité de ce qu’on dit aujourd’hui au siège du Modem : l’argument était prêt. Cela en dit tout de même long sur la faiblesse (numérique et/ou intellectuelle) de l’entourage du candidat Bayrou. Que personne n’ait dissuadé le président du Modem de descendre aussi bas dans la polémique politique est en soi une information intéressante. Les conseillers sont souvent plus précieux par les bêtises qu’ils empêchent de faire que par les directions qu’ils proposent. Peut-être y a-t-il eu quelques voix lucides, qui n’ont pas été entendues ? Peut-être cet argument était-il tenu en réserve « au cas où » ?
Tout cela apprend des choses sur François Bayrou, sur le centre et sur la situation du débat démocratique français.
Sur François Bayrou. Homme certainement courageux, mais seul et voulant l’être. La stratégie du « tout présidentiel », ce pari audacieux de se servir de l’élection la plus défavorable aux centristes pour remettre le centre au premier plan aboutit à une fixation névrotique sur le président de la République actuel. Sur quel enjeu François Bayrou a-t-il utilisé cet argument massue nauséabond ? Sur la question de la proximité ou pas de son adversaire avec… Nicolas Sarkozy. Pour quelles élections ? Les européennes. Que venait faire Nicolas Sarkozy dans un débat entre le Modem et Europe-écologie sur les élections européennes ? D’autre part, comment est organisé l’entourage de François Bayrou pour qu’un argument aussi lamentable soit « validé » avant un débat ?
Enfin, François Bayrou a-t-il relancé le centrisme, ou l’a-t-il profondément transformé ? L’usage de plus en plus fréquent de l’argument ad hominem, le fait de voir la main de Nicolas Sarkozy, du « système » ou des milieux d’affaires derrière chaque contradicteur direct, tout cela, c’est ce que l’on fuit en politique quand on est de tempérament centriste. Quand on est centriste, c’est que l’on ressent un certain malaise vis-à-vis des tendances manichéennes de la politique démocratique. Que l’on cherche à les limiter, à les surmonter. À ce qu’elles ne nous aveuglent pas. Ce n’est pas croire qu’on a autant d’ennemis mortels à droite qu’à gauche et à gauche qu’à droite. La thèse du complot, traduction politique de la paranoïa, ne sied qu’à ceux qui considèrent la politique comme une guerre.
Pauvre centre, finalement. Entre le centre gauche inaudible au parti socialiste, le centre droit muet dans l’UMP, il reste donc un conglomérat écologico-catholique entraîné par son chef vers un refus profond de la politique démocratique, un « ni droite ni gauche » dont la seule justification est une affaire de stratégie présidentielle. Ni le Pen ni Besancenot, mais leur empruntant ce qu’ils ont en commun. Et pourtant, quel boulevard, actuellement, aurait un centre, combattant la démagogie anti-européenne au lieu d’y participer, privilégiant le travail de fond sur les effets d’annonce, assumant un rôle modernisateur, refusant l’infantilisation politique, ne confondant pas l’alliance du libéralisme et de la dimension sociale avec l’antilibéralisme stérile, et abordant enfin cette redoutable impasse théorique qu’a été pour lui la question nationale. Mais peut-être est-ce surtout le temps de la réflexion pour cette famille d'esprits…
Pauvre débat démocratique : avoir déjeuné avec le président de la République devient une marque d’infamie. Il faut s’en défendre. On me dira que prendre un repas en commun, c’est le rite social par excellence. Justement. Il est bon que le président reçoive des opposants à sa table, et il est bon que les opposants s’y rendent. Il est bon qu’ils mangent ensemble. Cela rappelle aux partisans des oppositions qu’ils ne sont pas des citoyens de seconde zone, aux partisans de la majorité qu'ils ne sont pas seuls dans le pays, cela distingue le président en fonction du chef de la majorité présidentielle. Cela montre qu’il y a quelque chose en commun entre toutes ces familles politiques, qui sont françaises et républicaines. Que des révolutionnaires de gauche ou de droite refusent cela, c’est logique : la politique est pour une guerre, et l’adversaire politique l’ennemi. Que des partis qui acceptent l’alternance démocratique partagent ce refus, c’est préoccupant. Que Daniel Cohn-Bendit et Nicolas Sarkozy puissent se parler autour d’une table me paraît une bonne chose. En faire une accusation, c’est tenir un discours de guerre civile. On a souvent reproché aux centristes de ne faire l’unanimité que contre eux, par un effet imprévu de leur souci de conciliation. Il était réservé à notre époque de voir l’un d’entre eux tenter la stratégie inverse.
Revenons en détail sur cet échange. François Bayrou commence un déplacement du débat politique vers la charge personnelle avec son « quand on fait des réponses trop longues, c’est qu’on se sent mal ». Il ne s’agit plus de contrer des arguments (vous avez tort ou raison, je ne suis pas d’accord, cela n’est pas exact, etc.) mais de mettre en jeu la personnalité de l’adversaire. On n’interprète plus ce qu’il dit, mais la manière dont il le dit, manière sensée révéler son malaise intérieur. Sa mauvaise conscience. Daniel Cohn-Bendit affirme en retour qu’il n’est pas « mal à l’aise » mais « fatigué », entre autres par les insinuations qui font de lui une sorte d’allié du président de la République. François Bayrou cite ensuite la réponse de Nicolas Sarkozy à une interpellation de Daniel Cohn-Bendit, réponse dans laquelle le premier dit au second qu’ils se téléphonent souvent, et qu’il est venu trois fois déjeuner à l’Élysée.
C’est ce dernier détail qui met le feu aux poudres. Le candidat écologiste précise qu’il y est venu en tant que président de groupe, et le leader du Modem enfonce le clou d’un « vous êtes mal à l’aise ». Le tutoiement de Daniel Cohn-Bendit, le voussoiement de François Bayrou s’opposent au long de l’échange : on a l’impression que le second éloigne le premier pour mieux épauler et viser.
C’est alors que Daniel Cohn-Bendit qualifie l’attitude de son adversaire d’ « ignoble », et il s’en explique : le président du Modem sait que les présidents de groupe sont amenés à déjeuner avec le président de la République. C’est François Bayrou qui passe au substantif, essayant de dire quelque chose sur l’ignominie (il s’apprête probablement déjà à relancer la polémique de 2001 qui avait déjà touché Daniel Cohn-Bendit) ; il ne peut interrompre son adversaire, qui lance le fameux, « ben mon pote, jamais tu seras jamais président de la République parce que t’es trop minable ». Ce n’est pas cette dernière phrase, semble-t-il, qui a fait sortir François Bayrou de ses gonds, puisque celui-ci essayait déjà de rebondir sur « l’ignominie » avant que Daniel Cohn-Bendit ne l’insulte. François Bayrou n’est pas sorti de ses gonds. Il a choisi de contrer son adversaire, qui vient de neutraliser l’argument de la proximité avec Nicolas Sarkozy, en sortant une arme d’un autre calibre… Et il retourne l’accusation d’ignominie en relançant les accusations de 2001.
Je penche pour la vérité de ce qu’on dit aujourd’hui au siège du Modem : l’argument était prêt. Cela en dit tout de même long sur la faiblesse (numérique et/ou intellectuelle) de l’entourage du candidat Bayrou. Que personne n’ait dissuadé le président du Modem de descendre aussi bas dans la polémique politique est en soi une information intéressante. Les conseillers sont souvent plus précieux par les bêtises qu’ils empêchent de faire que par les directions qu’ils proposent. Peut-être y a-t-il eu quelques voix lucides, qui n’ont pas été entendues ? Peut-être cet argument était-il tenu en réserve « au cas où » ?
Tout cela apprend des choses sur François Bayrou, sur le centre et sur la situation du débat démocratique français.
Sur François Bayrou. Homme certainement courageux, mais seul et voulant l’être. La stratégie du « tout présidentiel », ce pari audacieux de se servir de l’élection la plus défavorable aux centristes pour remettre le centre au premier plan aboutit à une fixation névrotique sur le président de la République actuel. Sur quel enjeu François Bayrou a-t-il utilisé cet argument massue nauséabond ? Sur la question de la proximité ou pas de son adversaire avec… Nicolas Sarkozy. Pour quelles élections ? Les européennes. Que venait faire Nicolas Sarkozy dans un débat entre le Modem et Europe-écologie sur les élections européennes ? D’autre part, comment est organisé l’entourage de François Bayrou pour qu’un argument aussi lamentable soit « validé » avant un débat ?
Enfin, François Bayrou a-t-il relancé le centrisme, ou l’a-t-il profondément transformé ? L’usage de plus en plus fréquent de l’argument ad hominem, le fait de voir la main de Nicolas Sarkozy, du « système » ou des milieux d’affaires derrière chaque contradicteur direct, tout cela, c’est ce que l’on fuit en politique quand on est de tempérament centriste. Quand on est centriste, c’est que l’on ressent un certain malaise vis-à-vis des tendances manichéennes de la politique démocratique. Que l’on cherche à les limiter, à les surmonter. À ce qu’elles ne nous aveuglent pas. Ce n’est pas croire qu’on a autant d’ennemis mortels à droite qu’à gauche et à gauche qu’à droite. La thèse du complot, traduction politique de la paranoïa, ne sied qu’à ceux qui considèrent la politique comme une guerre.
Pauvre centre, finalement. Entre le centre gauche inaudible au parti socialiste, le centre droit muet dans l’UMP, il reste donc un conglomérat écologico-catholique entraîné par son chef vers un refus profond de la politique démocratique, un « ni droite ni gauche » dont la seule justification est une affaire de stratégie présidentielle. Ni le Pen ni Besancenot, mais leur empruntant ce qu’ils ont en commun. Et pourtant, quel boulevard, actuellement, aurait un centre, combattant la démagogie anti-européenne au lieu d’y participer, privilégiant le travail de fond sur les effets d’annonce, assumant un rôle modernisateur, refusant l’infantilisation politique, ne confondant pas l’alliance du libéralisme et de la dimension sociale avec l’antilibéralisme stérile, et abordant enfin cette redoutable impasse théorique qu’a été pour lui la question nationale. Mais peut-être est-ce surtout le temps de la réflexion pour cette famille d'esprits…
Pauvre débat démocratique : avoir déjeuné avec le président de la République devient une marque d’infamie. Il faut s’en défendre. On me dira que prendre un repas en commun, c’est le rite social par excellence. Justement. Il est bon que le président reçoive des opposants à sa table, et il est bon que les opposants s’y rendent. Il est bon qu’ils mangent ensemble. Cela rappelle aux partisans des oppositions qu’ils ne sont pas des citoyens de seconde zone, aux partisans de la majorité qu'ils ne sont pas seuls dans le pays, cela distingue le président en fonction du chef de la majorité présidentielle. Cela montre qu’il y a quelque chose en commun entre toutes ces familles politiques, qui sont françaises et républicaines. Que des révolutionnaires de gauche ou de droite refusent cela, c’est logique : la politique est pour une guerre, et l’adversaire politique l’ennemi. Que des partis qui acceptent l’alternance démocratique partagent ce refus, c’est préoccupant. Que Daniel Cohn-Bendit et Nicolas Sarkozy puissent se parler autour d’une table me paraît une bonne chose. En faire une accusation, c’est tenir un discours de guerre civile. On a souvent reproché aux centristes de ne faire l’unanimité que contre eux, par un effet imprévu de leur souci de conciliation. Il était réservé à notre époque de voir l’un d’entre eux tenter la stratégie inverse.
4 commentaires:
Bravo pour l'article et la naissance d'un nouveau concept dans le paysage politique français : l'extrême-centre ?!
Bayrou a une autre "fixation névrotique" : les sondages, qui participent au grand complot organisé contre le centre en général (et lui en particulier). C'est même une rengaine dans toutes ses interview (la dernière en date était cette semaine sur France-Inter), de dénoncer la nocivité de ces sondages, à la fois "mensongers" (et l'argument qui revient à chaque coup, c'est comment ils se seraient plantés en 2007 pour son propre cas) et prescripteurs d'opinion. Or, actuellement, les sondages donnent le parti de Cohn-Bendit en troisième position pour les intentions de vote, devant le parti de Bayrou. Ce doit être terrible pour le pauvre Bayrou de voir qu'il ne peut pas faire figure de 3e homme et qu'un autre le coiffe sur le poteau.
Mais je me demande s'il n'y a pas aussi une complaisance profondément narcissique et mégalomane _ et un grand confort intellectuel qui évite toute remise en cause personnelle _ à demeurer l'éternel vaincu... vaincu par l'acharnement de l'Ennemi qui voudrait l'effacer du paysage politique, bien sûr, mais n'y parviendrait jamais.
Peut-être le centre respirera-t-il quand il se sera effectivement débarrassé du vampire qui lui sert de chef...
Fabienne Brouchon
Je suis d'accord sur certains aspects (dis-je cela au péril de ma vie?), mais pas sur d'autres (je pense notamment que la forme du débat poussait à ce type d'erreur), mais je vais écrire un texte là-dessus aussi.
je suis par contre étonné de lire ce qu'il y a en-dessous de ces lignes: un cri d'amour au centrisme, un amour déçu cependant, comme souvent en politique...
En attendant, ça ne change rien à ce que je pense du scrutin d'hier soir, il n'amènera rien de bon(l'europe Berlusconi-Wilders-Cameron-FPO me donne plutôt la nausée).
Dommage nous avions de beaux candidats ( Marielle de Sarnez, Jean-Luc Benhamias, Corinne Lepage) et un beau programme.
triste orange
Je suis vraiment d'accord avec vous...tout l'argumentaire de Bayrou n'est en somme qu'une accumulation de "critiques sensation" qui masque une réelle profondeur de débat. Dans son attitude,il en a oublié le réel débat : l'Europe..et ce n'est pas faute de le lui avoir rappelé (Arlette Chabot).
Je pensais que, ressortant cette vieille histoire il toucherais un certain électorat, les rallierais à sa cause..en fait, il semble ne pas avoir détourné l'électorat,qui lui ne s'est pas trompé de débat... Comme quoi,l'intelligence politique peut parfois venir de la "base"...
Toutefois je trouve que la véritable question de l'élection reste l'abstention : Pourquoi n'avons-nous pas su mobiliser les français et plus largement les européens? C'est affligeant je trouve, de voir qu'on critique si facilement l'Europe : "l'Europe des technocrates' "l'Europe qui nous spolie"...et que lorsqu'on a un temps soit peu de maîtrise sur elle on ne se donne même pas la peine de se déplacer.. la faute à qui ? A l'Europe elle même surement, par son incapacité à tisser un véritable lien de proximité avec ses citoyens..son manque de crédibilité globale.. Aux partis politiques qui n'ont su délocaliser le débat de l'échelle nationale à l'échelle européenne, mais aussi par la pauvreté de leur activité démocratique pour de telles élections..Notre faute à nous citoyens, où nous avons la curieuse tendance de " on nous doit tout.. mais on ne donne rien"..la citoyenneté s'exerce dans deux sens..Il est bien entendu trop facile de demander de l'engagement de la part des politiques sans nous mêmes nous responsabiliser..il faut véritablement revoir la notion d'engagement chez les citoyens européens..je le remarque à toutes les échelles...
Finalement, ses élections auront consacré le manque d'interêt pour l'Europe.. Quelle considération pour les hommes qui se sont battus pour le droit de vote, pour ceux qui sont morts pendant les deux guerres faute d'avoir su construire une Europe pacifiée, pour ceux qui ont construits cette Europe dans le but de nous offrir un monde meilleur?
Ce débat Bayrou Cohn Bendit n'était pas en direct. Comment se fait-il qu'ils n'aient pas obtenu de France2 que le passage de leur algarade n'ait pas été supprimé au montage ? Ils n'avaient rien à gagner, ni l'un ni l'autre, à montrer ce déballage de linge sale...
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